Un mariage à Rueil-Malmaison, en formation avec Franck Boutonnet
Je me forme régulièrement pour être et devenir le photographe de mariage que je veux être. Cela prend plusieurs formes : je lis beaucoup de livres techniques mais également beaucoup de livres de belles photographies (j’en parlerai bientôt), je regarde des formations vidéos, je pratique, je teste, et je participe régulièrement à des formations en présentiel.
Parmi celles-ci, il y a notamment les Workshops avec des photographes de renom. Ce sont des stages de plusieurs journées où un photographe expose sa vision du travail, ses méthodes, et nous coache pour nous faire progresser.
Il y a quelques années, quand je commençais à m’intéresser à la photographie de mariage et que je me posais la question d’en faire mon métier, je suis tombé sur Fearless. C’est un concours régulier qui prime des photographies de mariages exceptionnelles (plus de 10 000 photos concourent à chaque entrée !). Je suis immédiatement subjugué par ces photos : oui, on peut faire des photos dingues à un mariage !
Je pense que c’est à ce moment que j’ai eu la certitude d’en faire mon métier (et qu’est-ce que j’ai bien fait !). A ce moment là, en France, c’est Franck Boutonnet qui truste la première place. Je deviens fan, et je suis depuis son travail et ses (nombreuses) récompenses.
C’est donc avec beaucoup d’impatience que j’ai suivi son Workshop organisé par Eyes in Progress à Paris en Octobre 2019. Un peu d’appréhension aussi, mes confrères m’ayant averti de l’intensité de Franck pendant la formation.
On passe alors 5 jours ensembles, avec 6 autres photographes venus suivre la formation à Paris : Corinne, Marion, Olivier, Yvan, ainsi que Ana qui est lituanienne, et Jodie, australienne !
Franck, avant d’être un photographe de mariage très régulièrement en haut des classements des dix dernières années, est un photojournaliste. Il fonde le Collectif Item en 2001. C’est cette approche qu’il va nous présenter pendant les trois premières journées de la formation.
Au-delà de principes et de conseils techniques, Franck livre beaucoup plus. Il parle intimement et sincèrement de lui. Son approche est complète : pour faire une bonne photo, le cœur, le corps et le cerveau doivent être alignés. La formation est passionnante, et de très nombreux moments me feront réfléchir. Le soir, je m’endors tard, mon cerveau étant encore complètement occupé par la formation.
Arrive le samedi, et le moment-clé de la formation : un vrai mariage. J’ai la chance de couvrir le mariage de Boris et Véronique avec Jodie, qui est une excellente photographe documentaire, mais novice en mariage, et j’ai hâte de voir son regard totalement neuf sur le même évènement que le mien.
L’avantage d’être photographe stagiaire, c’est d’avoir plus de liberté créative que d’habitude sur le mariage. Mais attention, on reste les seuls photographes de l’évènement, il faut quand même tout documenter pour le couple !
Boris et Véronique ont déjà une famille étendue, avec les deux grandes filles de Boris, témoins du mariage, et leurs deux plus jeunes enfants à eux deux.
Le mariage se déroule intégralement à deux pas de chez eux, dans leur “quartier de village” de Rueil-Malmaison. C’est très agréable de documenter ce qui est aussi leur vie locale.
Mon approche documentaire – que vous pouvez retrouver sur le site d’EIP– m’a conduit à m’intéresser à ce qui constituait une famille, recomposée dans ce cas.
Aucun doute : l’amour était fort. Les discours d’amour de Stoïane et Clotilde, le soir, m’ont fait pleurer. En écrivant ces lignes, trois mois plus tard, j’ai à nouveau les larmes aux yeux, même si le contenu du discours m’échappe désormais.
Pendant les préparatifs et l’attente devant la mairie, Franck était derrière nous deux, à nous coacher et nous proposer des idées. C’était impressionnant de voir à quel point je peux faire mieux à chaque moment ! Ou comme dirait Franck : “Push Push Push !”. J’en suis sorti un peu secoué, mais tellement motivé et confiant dans ma capacité à progresser !
Et en soirée, Jodie a été une super assistante lumière. C’est extrêmement confortable et permet de produire des images créatives beaucoup plus facilement que tout seul ! Maintenant, je crois que je veux un assistant lumière à chaque mariage.
La partie la plus dure de la formation arrive le lendemain matin, quand après une longue journée et une très courte nuit, il faut trier et traiter les photos en quelques heures, pour pouvoir discuter de l’approche documentaire avec Franck.
C’était génial, épuisant, tellement formateur, et je pense qu’on est tous rentrés chez nous avec le même état d’esprit ! Enfin, pour ceux qui ont réussi à rentrer…
Si vous êtes un confrère ou consœur curieux du WS de Franck, je serais ravi de vous en dire plus !