La mariée et les demoiselles d'honneur rient devant un miroir tout en préparant leur mariage.

Photographier les préparatifs du mariage

Je suis un photographe de mariage présent dès les préparatifs

Peut-être imagin(i)ez-vous que le reportage photo de la journée de mariage devait commencer à la cérémonie.

Je crois profondément que la présence d’un photographe de mariage aux préparatifs de la cérémonie permet de capturer les moments précieux et inoubliables qui font partie intégrante de votre mariage.

Laissez-moi vous expliquer pourquoi je considère essentiel que votre photographe soit présent lors des préparatifs du mariage.

Les préparatifs, le premier acte de votre mariage

Tout d’abord, une journée de mariage c’est avant tout une histoire. La votre !

Et quel que soit le mariage que vous ayez choisi, quelles qu’en soient les cérémonies, et quel que soit votre couple, les journées de mariage se déroulent en trois actes :

  • Se préparer
  • S’unir
  • Célébrer

Les quelques heures avant la cérémonie ne sont donc pas, à mes yeux, un « avant » de votre mariage, mais bien un acte majeur de l’histoire de votre mariage.

Ce sera un moment que vous partagerez le plus souvent avec votre cercle d’intimes à vous, séparez de « l’autre » que vous allez rejoindre peu après. Même si vous vivez déjà très certainement ensemble depuis un moment et que le mariage ne changera sans doute pas grand chose à votre vie de tous les jours, ce moment seul avec les vôtres sera symboliquement fort.

La mise en beauté et l’habillage, des prétextes pour documenter le vrai

Vous vous dites peut-être que photographier le maquillage ou la coiffure, ce n’est pas très intéressant ? Et bien, vous n’auriez pas totalement tort. Qu’on s’entende bien : c’est souvent esthétique. Mais ce n’est pas ce qui m’anime, et pas ce qui, à mon sens, justifie ma présence.

Un moment de vie avec vos plus proches

Ce qui m’intéresse, c’est tout ce qui va se passer avec vos proches. Ces moments sont souvent partagés avec vos témoins et/ou votre famille directe. C’est un moment relativement intime : vous allez être naturel, bien plus qu’à la cérémonie et au vin d’honneur qui suivront, cela sera donc plus aisé de documenter qui vous êtes, et surtout la relation avec ceux qui sont chers pour vous. Vous allez vivre des moments forts, de douceur, de stress, de complicité, d’enthousiasme, de rires ou de larmes. Je veux être là pour en témoigner.

Je veux documenter ces moments pour en forger des souvenirs qui resteront longtemps de vous et de vos proches.

Un autre avantage : s’habituer au photographe

Les préparatifs, c’est aussi le moment idéal pour s’habituer à ma présence. Quand je documente votre journée, je suis souvent très près de vous et de vos invités. Les mariés m’auront déjà rencontré avant le mariage et auront confiance en moi, dès avant mon arrivée. Ce n’est pas le cas nécessairement de vos proches : si votre mère n’aime pas être prise en photos, il vaut mieux que je commence à la prendre en photo le matin, pas encore en tenue de gala et des bigoudis dans les cheveux, que quand elle remontera l’allée à votre bras.
Mon objectif est de créer un climat de confiance, que je rentre dans votre cercle social à tous, pour que vous m’oubliez le reste de la journée.

Montrer à l’autre ce qu’il s’est passé

Prendre le temps de réaliser des photos avec vos témoins ou votre famille

Si le planning en laisse le temps, et que vous n’avez pas dû à ce moment-là utiliser votre marge (spoiler alert : non, messieurs, vous habiller ne prend pas que cinq minutes), la fin des préparatifs peut être le moment de réaliser des portraits : de vous seul, ou avec vos témoins ou votre famille.

Se préparer sur place pour votre mariage

Selon où se déroulera votre mariage, vous dormirez sur le domaine, chez vous, ou dans votre famille. Je vous conseille très fortement de vous préparer sur place, et donc de faire venir les prestataires de mise en beauté chez vous.

La plupart des coiffeuses et maquilleuses habituées au mariage se déplaceront avec plaisir. Et d’expérience, en insistant un peu avec celles qui ne le font pas, elles finissent par être ravies de l’expérience !

L’avantage le plus évident de se préparer à domicile, c’est que cela simplifiera grandement la logistique de votre journée. Pas de déplacement inutile, et des prestataires qui viennent vous chouchouter chez vous (ou sur le domaine), c’est un vrai confort -et même un petit plaisir.

Le second avantage, c’est que cela vous permet d’être avec toutes les personnes que vous voulez à ce moment-là, et ne pas avoir à vous séparer en fonction des rendez-vous pris dans les différents salons. Vous vivez un moment bien plus convivial et plein d’émotions à domicile !

Le troisième avantage (oui, je sais, j’ai utilisé second au-dessus, je n’aurais pas dû), c’est pour le photographe : il se passera des choses bien plus intéressantes dans le confort de votre domicile (ou de la chambre du domaine) que dans un salon de coiffure public. Et puis cet endroit fait aussi plus fortement partie de votre histoire, c’est donc un avantage de l’avoir comme cadre photo !

Enfin, c’est aussi un meilleur moment avec vos proches garanti : vous êtes chez vous, vous pouvez les accueillir comme il se doit, ils connaissent également déjà les lieux et c’est toujours beaucoup plus chaleureux pour eux et pour vous.

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Cérémonie laïque en Auvergne

Sylvain et Aurélie

Si être responsable des photos du mariage de la sœur d’un ami proche est déjà une belle responsabilité, documenter le mariage de deux amis proches l’est encore plus.

J’ai rencontré Sylvain dès ma première année en école d’ingénieur, et Aurélie une année plus tard, au sein de la même école. Ils se sont embrassés pour la première fois sur le pont Charles, à Prague. Et ce 2 octobre 2021, 3720 jours après, ils se sont enfin dit oui devant tous leurs proches, dans le beau cadre montagnard de La Bourboule, au cœur du massif du Sancy en Auvergne, qu’ils affectionnent tant.

Aurélie s’est préparée chez elle à Clermont-Ferrand, avant de se diriger au domaine de Fohet, où Sylvain s’est habillé avec ses témoins, presque à l’heure. Malgré ce retard, il a quand même pris le temps de trinquer avec eux (et avec moi aussi, privilège d’être photographe-ami).
Une fois prêts, direction les hauteurs au-dessus du domaine, afin d’y réaliser une séance premier regard et des photos de couple avec une sublime vue sur la Banne d’Ordanche et les volcans attenants.

La cérémonie laïque a ensuite pu commencer, avec, toujours en arrière-plan, les paysages d’Auvergne. C’est dans ce cadre que l’émotion s’est faite ressentir, par les discours émouvants de leurs parents et de leurs témoins dans un premier temps, mais aussi par une petite attention de la part de chacun de leurs invités dans un second temps. En effet, leurs proches ont été conviés à leur confier une bille accompagnée d’un mot, symbole de ce que chacun a amené au couple. Le vase ainsi rempli de billes restera le souvenir de ce fort moment d’échange.

Place ensuite au vin d’honneur, animé par des « conteurs publics » qui déclament devant l’assemblée les messages anonymes laissés par les invités. Ces moments d’humour amèneront d’ailleurs à un joli quiproquo à base de robe rouge…

Le soleil couchant approchant, les mariés sont rentrés, plein d’énergie, dans leur salle décorée sur le thème des volcans d’Auvergne, de la randonnée et de la nature.
Une fois le repas servi, je redevins un invité. J’ai évidemment pris quelques photos, notamment de la première danse, malgré mon cerveau un peu « embrumé » (et donc : non, les photos ne sont pas floues, mais ma réflexion sur la gestion de l’éclairage a pris un peu plus de temps que d’habitude). J’ai aussi eu ma première fontaine de champagne à photographier, qui a reçu un award WPJA.
Puis, quand le dancefloor s’est rempli, la soirée a pris une autre tournure, , avec des déguisements très adaptés pour écouter du Johnny… Mais à partir de là, les photos deviennent un peu plus privées !

Documenter pour la première fois le mariage de proches m’a convaincu de l’importance de connaître au mieux les mariés avant le mariage : j’ai pu prendre des photos qui décrivent au mieux mon groupe d’amis. Que ce soit leurs mimiques usuelles, le fait qu’ils renvoient le champagne pour demander une nouvelle bouteille de Henri Bardouin à la place, savoir qui ils sont aident à documenter leur histoire. Évidemment, je ne pourrai pas vous connaître aussi bien que ma bande d’amis rencontrée pendant les études. Mais plus vous m’en dites sur vous, au mieux je pourrai raconter votre histoire.

Les photographies de la cérémonie laïque en Auvergne

Les prestataires de la cérémonie laïque en Auvergne

Robe : Place des mariés, à Clermont-Ferrand

Traiteur : Création Gourmande, à Clermont-Ferrand

DJ/Animation : A2MC sonorisation, dans le Puy-de-Dômes

Fleuriste : Atelier végétal, à Joze, entre Clermont-Ferrand et Vichy

Maquillage : Marina Donatella, à Clermont-Ferrand

Coiffure : Les coiffeurs au carré, à Clermont-Ferrand

Domaine : Domaine de Fohet

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Mariage à la ferme des oiseaux

Louise et Bertrand

Quand je me suis lancé dans la profession, j’espérais exercer aux quatre coins de la France, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Alors quand la sœur de Mathilde -du mariage au château de Bazoches en Morvan– m’a appelé pour photographier une célébration dans le Nord-Pas-de-Calais, j’ai directement accepté.

Louise et Bertrand se sont mariés civilement et religieusement le 18 Juillet 2020, mais COVID-19 oblige, le mariage s’est déroulé en petit comité et sans festivités. Ils avaient donc prévu un renouvellement de vœux, jusqu’à la belle nouvelle de l’arrivée de leur enfant Côme, et de leur déménagement de Paris à Lille. Faute de temps, pas de renouvellement de vœux, mais ils fêteront toujours leur mariage qui se déroulera à la Ferme des Oiseaux à Frévent, un magnifique écrin de verdure caché entre Paris et Lille.

Cette journée sans cérémonie a commencé par une séance de couple rapide avec leur chien, avant une belle réception dans les verts jardins du domaine, où un beau temps ensoleillé d’Octobre accompagnait nos mariés, leur chien, et leurs proches.

Et puisque nous étions à la ferme des oiseaux, pourquoi ne pas faire voler les mariés ? Une réception marquée par les jolis sauts de mariés lancés par leurs amis, très motivés pour l’exercice. Pour finir cette après-midi, rien de mieux qu’un émouvant discours des parents, avant d’entamer la folie du soir.

La grande et magnifique salle a permis aux mariés une entrée particulièrement dynamique. C’était le début d’une belle et longue soirée, qui a commencé avec des sublimes discours avant de devenir une fête mémorable. C’était mon dernier mariage de l’année, je n’avais pas envie de partir, je suis donc resté tard, très tard. Suffisamment tard pour assister à un Paquito généralisé, parents inclus. Ce qui me permet de vous raconter une petite anecdote : les invités faisaient à nouveau sauter la mariée, jusqu’à qu’elle ouvre avec sa chaussure l’arcade de son nouveau beau frère, en retombant. Heureusement, des médecins étaient invités, s’occupant rapidement de son arcade. Une fin heureuse pour un mariage heureux !

Je ne pouvais rêver mieux comme dernière journée de festivité de l’année. Je remercie Louise et Bertrand pour leur confiance, et pour avoir conclu ma saison 2021. Des bons moments, de l’amour, des invités heureux, et une soirée animée, que demander de plus ?

J’ai achevé ce mariage éreinté, mais avec déjà hâte de reprendre en 2022. J’aime mon métier.

Les photographies du mariage à la ferme des oiseaux

Les prestataires du mariage à la ferme des oiseaux

Costume : JeanJacquesCeremonie, à Paris

Traiteur : La Toque Champenoise, Witry-lès-Reims

Papeterie : Atelier Mérigond, à Croix

Domaine : La ferme des oiseaux, à Frévent

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Mariage à la ferme Sainte-Anne

Amélie et Ghislain, le mariage de deux beaux langrois

La ferme Sainte-Anne est sans doute mon domaine préférée pour un mariage à Langres. J’y ai déjà réalisé plusieurs mariages, comme celui d’Ezio et Virginie.

Je vais d’ailleurs moi-même m’y marier prochainement !

Le mariage d’Amélie et Ghislain a été une journée fabuleuse de bout en bout, un vrai plaisir à documenter. C’était un réel bonheur d’être là pour eux deux en cette belle journée de Septembre.

Les préparatifs d’Amélie ont eu lieu avec sœurs et amies dans la maison qu’elle partage avec Ghislain, pendant que le marié se préparait chez ses parents, à une rue de chez moi. Après s’être habillé avec ses témoins, nous avons eu quelques minutes pour des photos sur remparts de Langres, la maison les jouxtant.

Ghislain a alors retrouvé Amélie chez eux pour un premier regard plein d’émotions avec vue sur la plaine lingonne. On est ensuite restés dans notre belle ville fortifiée pour la cérémonie civile à l’élégante mairie de Langres. Après l’union civile, l’adjoint au maire nous a donné l’accès au jardin du musée des Lumières pour des photos de couples de mariés canons dans un lieu canon.

Le trajet s’est déroulé en 2CV colorée jusqu’à l’église de Chalindrey, où j’ai retrouvé le prêtre génial du mariage d’Océane et Clément. La sortie de l’église était épique, avec la surprise de la haie d’honneur de motos, un moment très émouvant pour Ghislain, motard lui-même (bravo à Louis pour l’orga !). Avant de se retrouver à la fameuse ferme Sainte-Anne, le cortège a fait un arrêt à l’iconique place Diderot, pour un concert de motos devant la statue éponyme.

Les conditions étaient alors idylliques pour vin d’honneur, avec un temps parfait, de bonnes bières, et une vue extraordinaire sur la citadelle de Langres. Les hauteurs de la ferme ont servi de cadre idéal pour de romantique photos de couple.


Une entrée en salle très dynamique a lancé une très belle soirée, avec d’émouvants discours des sœurs et de la mère d’Amélie, et une très grosse ambiance festive la superbe salle voutée de la ferme Sainte-Anne. J’y suis d’ailleurs resté jusqu’à fort tard dans la nuit sans jamais avoir le temps de m’ennuyer.

Je remercie du fond du cœur Amélie et Ghislain pour cette journée et pour m’avoir fait confiance !

Les photographies du mariage à la ferme Sainte-Anne

Les prestataires du mariage à la ferme Saint-Anne

Robe/Costume : Bouvier Millot, à Langres

Traiteur : L’auberge du lac, à Saint-Ciergues

Alliance : Bijouterie l’alliance d’or, à Joinville

DJ/Animation : Dj Mouse, à Saints-Geosmes

Voiture : Les Deuchs de Lecey

Fleuriste : Vert.tige, à Langres

Maquillage : Mira beauty institut

Domaine : Ferme Saint-Anne

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Mariage à Nogent

Cindy et Jérémy

C’est le 10 juillet 2021, à quelques jours de la fête nationale, que Cindy et Jérémy se sont unis à Nogent, près de Chaumont en Haute-Marne, dans la ville d’origine de la mariée.

Les préparatifs ont eu lieu au moulin de la fleuristerie à Orges, un lieu très agréable et charmant où j’ai eu la chance de documenter plusieurs mariages, comme durant celui de Célia et Romain en 2019. Jérémy étant gendarme, il a souhaité se marier en vareuse, rendant ainsi son habillage original à photographier, avec une tenue de mariage qui sort un peu de l’ordinaire et de la banalité.

Vous pouvez retrouver mon plus récent mariage au Moulin de la Fleuristerie ici.

La cérémonie s’est déroulée à la très belle mairie de Nogent, avec une salle du maire très photogénique qui rend hommage à la tradition de coutellerie de la ville. La sortie est ensuite restée dans le thème, puisqu’en plus des traditionnelles bulles, les mariés étaient accueillis par une haie d’honneur de gendarmes, devant la jolie fontaine de la place de la mairie de Nogent.

Les mariés, suivis de leurs invités, se sont ensuite dirigés à pied vers la belle église de la ville, où Jérémy a pu déclamer son amour à Cindy avec un discours beau et sincère. La sortie de l’église s’est également faite sous une haie de gendarmes et de judokas afin de rendre également hommage à la passion de Cindy.

Depuis les hauteurs de Nogent, on observe une jolie vue sur la vallée, cadre idéal pour une rapide photo de couple, avant de retourner au domaine en décapotable américaine (désolé, j’ai oublié le modèle, si jamais des spécialistes reconnaissent).
C’est au moulin que s’est déroulé le vin d’honneur, avec la surprise du témoin qui s’est ramené dans la tenue (pas vraiment de saison) de l’enterrement de vie de garçon, c’est-à-dire en tenue de ski. Le moment a été pareillement marqué par la sœur de la mariée qui a écrit son discours sur du sopalin, ayant oublié l’original à Nogent.

Pour finir cette journée, la soirée a été lancée par la belle première danse des mariés, avec, il faut le noter, un nouveau costume pour Jérémy. Costume où il se sentait comme dans un pyjama, ce qui donne une idée de confort de la vareuse. La première danse était bien préparée, mais la robe de la mariée s’est révélée un peu trop longue lors de la répétition au dernier moment, obligeant sa mère et sa tante à coudre un ourlet, Cindy debout sur une table de sa chambre. Enfin, la soirée était intense et chargée en émotions, comme quand Jérémy a chanté en duo avec son père.

Je remercie encore une fois les mariés de leur confiance, c’était un plaisir de documenter votre mariage et vos beaux moments à tous les deux !

Les photographies du mariage à Nogent

Les prestataires du mariage à Nogent

Robe : Mariées de France, à Épinal

Costume : Ollygan

Traiteur : Bouquin, à Jonchery

Vin/Champagne : La Cave Gourmande, à Chaumont

Alliance : La Boutique de l’Alliance, à Thise

DJ/Animation : DJ Sebj Evenementiel, à Orges

Gâteau : Bouquin, à Jonchery

Fleuriste : L’atelier aux fleurs, à Odival

Maquillage : La magie des mains, à Nogent

Papeterie : Faireparterie

Dragée/Cadeaux : Delisvosges, à Darnay

Domaine : Moulin de la fleuristerie, à Orges

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Oliver Saillard, photographe de mariage à Chaumont et partout en France.

Hallebardiers et Arquebusiers, théâtre de rue à Langres

A Langres, tous les été, l’Estival des Hallebardiers prend place. C’est un des évènements culturels de l’été Haut-Marnais, et depuis que je suis arrivé à Langres en 2015, je n’ai pas raté un seul spectacle de la Compagnie des Hallebardiers !

Pendant son Estival, la compagnie des Hallebardiers organise deux évènements principaux :
– les démonstrations d’Arquebusiers, qui, dans un spectacle comico-historique bien rodé, expliquent l’histoire des Hallebardiers de Langres et démontrent l’utilisation d’Arquebuses et d’Hallebardes. Et en profite pour médire des voisins chaumontais, évidemment.
– les spectacles proprement dit : tous les ans, 3 pièces différentes sont jouées dans les rues et les bâtiments de Langres. Les acteurs, principalement amateurs et bénévoles, déambulent de lieu en lieu historique pour y jouer les différentes d’une histoire inspirée de l’Histoire, avec un humour tantôt familial, tantôt un peu plus osé.

Vu que j’ai nombre d’amis qui sont des participants réguliers, je ne suis évidemment pas objectif, mais c’est vraiment un super spectacle, qui m’a beaucoup appris sur l’Histoire de Langres. Je ne peux que recommander un détour par Langres pour assister à l’Estival de la Compagnie des Hallebardiers ! Les spectacles, c’est les jeudi, vendredi et samedi soir en Août, et les démonstrations d’Arquebuses, de début Juillet à mi-Août environ.

Leur site ici.

Des spectacles des Hallebardiers de Langres, en photo :

La Compagnie des Hallebardiers de Langres, La Mance a un incroyable talent, 2021 :

La Compagnie des Hallebardiers de Langres, Exploit d’une nuit d’été (La Poudrière), 2020 :

La Compagnie des Hallebardiers de Langres, Le Tiers-Etat, 2019 :
« Sans culotte, ça ira, ça ira pas plus mal »

La compagnie des Hallebardiers de Langres, 2018, Claude François : le destin d’un roi.

Les arquebusiers de Langres, 2018 et 2019.

Marrakech en 48 heures

En janvier 2019, je me suis rendu à Marrakech, seul pour une fois, dans l’optique unique de photographier la rue.

Je suis resté un peu plus de deux jours sur place, et j’ai passé le plus clair de mon temps éveillé à photographier, principalement dans la Médina, mais également un peu dans la Ville Nouvelle, en prenant des bus aux hasards et en usant mes semelles.

C’est en attendant un bus que j’ai pu discuter un peu avec Mohammed, qui a accepté de poser rapidement pour une photo.

En rentrant, j’ai posté deux tirages de ses photos à Mohammed. Je ne saurai jamais s’il les a bien reçues.

La Médina de Marrakech, tout comme celle de Fès, qui a fait l’objet d’un voyage plus tard dans l’année, est un lieu parfait pour se perdre, et observer la vie qui se passe à même la ruelle. Des enfants jouent, des hommes discutent, des femmes travaillent, des mules traversent, des jeunes nous indiquent systématiquement le chemin vers “La place”, pas toujours le bon.

En terme de photo, l’expérience est fabuleuse et difficile à la fois. Dans une ville où les photographes de Magnum vivent une crise de confiance et que la bible de la photo de rue moderne F.D. Walker qualifie de “the most challenging”, les récompenses sont pourtant nombreuses.

Tous les sens sont mis à rude épreuve, notamment celui de l’orientation dans les ruelles tortueuses de la vieille ville, où il et aisé de se perdre. De plus, de nombreuses personnes sont peu enclines à se faire photographier, et encore moins à laisser les femmes se faire photographier. Et ces personnes sont très enclines à vous crier dessus, en plusieurs langues différentes. Même avec de l’habitude, c’est toujours désagréable à vivre.

Cela me fait me poser de nombreuses questions : quelle est ma légitimité à être là ?
La loi est de mon côté (on peut en effet, sur la majeure partie du globe, prendre des photos des gens dans la rue sans leur demander leur consentement), mais la religion (berbère ou musulmane) peut le prohiber. J’ai là une place de touriste riche occidental, dans une société en partie façonnée par la colonisation française. Suis-je juste en train de m’amuser d’un exotisme à bon compte, ou bien ai-je un véritable rôle à jouer pour documenter et mettre en valeur ce que je vois ? De même, dois-je respecter la religion locale lorsqu’elle m’enjoint de ne pas photographier les femmes par respect pour elles, ou alors serait-ce criminel que de ne pas représenter de femme dans mon travail ?

Les gens qui s’énervent contre moi n’ont pas conscience de ma démarche, ni de mon objectif : je ne suis qu’un touriste parmi d’autres. Si je prenais le temps d’expliquer ma démarche, de montrer mon travail, je pense que la majorité des gens qui s’opposent à la photo de rue changeraient d’opinion. Mais ce temps, je ne le prends pas, ou rarement. Ce serait contraire à ma façon d’aborder la photographie de rue. On marche, on photographie, et au bout de quelques heures, on rentre dans le “flow” de la ville. On sent ce qui va se passer, on arrive à appréhender les gens, notre confiance déborde, et les locaux ne se sentent plus agressé. Cet état, lorsqu’on arrive à l’atteindre, est délicieux, jouissif presque, et c’est ce qui rend la photographie de rue si géniale à mes yeux.

Si ce texte est peu clair, c’est que ces questions, je me les pose encore, et je ne sais pas si j’y répondrai un jour.

En terme de photos, je suis heureux du résultat. La lumière si dure dans les ruelles pleines de contrastes est un plaisir à manipuler ! Et en terme d’expérience, j’ai beaucoup appris sur moi-même.

A Marrakech, un lieu est particulièrement marquant : la place Jemaa-el-Fna. Presque vide en journée, c’est tout un monde qui vient s’installer dans l’après-midi, pour tous les soirs nourrir et divertir des marrakchis par milliers.

Elle mériterait un reportage à elle seule.

Fes et Meknes, ruelles de Médinas

La médina de Fès, fondée vers 800, est un des plus beau exemples vivant du Moyen-Age musulman. Un enchevêtrement de ruelles inextricables, des couleurs vives et chaudes, des ânes qui servent de moyen de transport, de la nourriture de rue qui fait frémir les narines à tous les coins de rue, des quartiers de corporations, de la vie du matin au soir, des jeunes hommes qui proposent gentiment “des herbes pour la tête”, les vestiges de palais magnifique, tout cela nous transporte dans un ailleurs, qui vit pourtant bien au rythme d’aujourd’hui.


Les ruelles


Par rapport à Marrakech (https://www.osaillard.com/blog/marrakech-en-48-heures), l’expérience est plus brute, un peu moins touristique. Ce qui ne veut pas dire moins rude, et je n’ai pas échappé aux remontrances et autres insultes. Ici, on est dans le Nord du Maroc, beaucoup de gens parlent espagnol, ce qui rajoute une petite variété à ces dernières. Mais on croise bien plus de gens ravis de parler et de passer du temps à discuter avec nous, autour d’un thé à la menthe ou lors d’un repas partagé dans une cantine populaire.

Les photos ci-dessous proviennent des Médina de Fès et de Meknès, de Fès-el-Jedid, extension du XIIIe siècle de Fès-el-Bali, et de Moulay-Idriss, petit village perché dans les hauteurs au-dessus de Volubilis.

Ces rues étroites et sinueuses sont tout autant des mosaïques de couleurs frappantes que des lieux où l’ombre est puissante, et sont avant tout un véritable bonheur à photographier.

Les tanneries de Fès

A la fois piège à touriste et activité majeure de la ville, ma perception des tanneries de Fès est peu claire. Même en essayant d’y passer du temps, il m’a été dur de percevoir le rapport que peuvent avoir les gens avec les touristes et les photographies, et quelle part de leur revenu peut en provenir.
Avec ces photos, j’aurais voulu raconter des choses importantes et vraies, mais je n’ai qu’effleuré la superficialité de cet endroit qui attire autant. C’est une frustration forte.


Néanmoins, la rudesse du travail contraste aisément avec la poésie colorée des lieux.